Retrouvez dès la fin de l'épreuve le corrigé de Français (1ère STMG) du Bac STMG 2018. Tous nos corrigés sont réalisés par des professeurs de l'Éducation nationale !
Notre professeur répondra à la question de corpus en analysant pour vous les éléments importants présents dans le texte. Concernant les travaux d'écriture, vous aviez le choix entre un commentaire de texte, une dissertation ou une écriture d'invention. Pour chacun de ces trois thèmes, nous mettons à votre disposition un corrigé complet dans lequel vous retrouverez le raisonnement à suivre et les axes de travail essentiels qui vous garantiront une bonne note à l'épreuve de Français du Bac STMG 2018 !
Également disponible le sujet de l'épreuve de Français (1ère STMG) pour le Bac STMG 2018.
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Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez aux questions
suivantes, de façon organisée et synthétique.
personne endormie ? (3 points)
Le corpus étudié présente trois textes poétiques dont le sujet est une personne
endormie. Dès l’observation de deux des titres de ces écrits, nous pouvons comprendre
les liens qui unissent le poète à la personne endormie. En effet, le texte A, nommé « La
Sieste » est issu d’un recueil intitulé L’Art d’être grand-père. Nous comprenons donc que
Victor Hugo écrit à propos de sa petite fille, dont il évoque d’ailleurs le prénom au vers
16 (« Jeanne »). De façon parallèle, le texte de Charles Cros est appelé « A ma femme
endormie ». En outre, nous découvrons plus tard, dans le texte, que la femme de Charles
Cros est aussi la mère de ses enfants (« Qui répareront les dégâts, / Que dans ta vie a
faits leur père », vers 17 et 18). Le seul texte dont le titre du recueil ou du poème
n’évoque pas directement la relation qui unit le poète à la « Dormante » est celui de
Claude Roy. Le lien qui unit le poète à cette femme endormie est visiblement relatif à
l’amour et à la sensualité. En faisant référence à Eurydice, le poète se compare indirectement à Orphée, qui était un poète et le mari de ce personnage de la mythologie
grecque.
Divers sentiments sont déclenchés dans le cœur et l’esprit du poète par la vision
de l’être endormi. Outre l’évidence que l’observation de l’être endormi entraîne un
certain désir d’écrire, nous constatons, à l’aide des textes C et B, qu’elle pousse le poète
à s’adresser à cette personne. En effet, le jeu entre les pronoms personnels et les
adjectifs possessifs de la première et de la deuxième personne du singulier démontrent
que s’opère une sorte de tirade, dirigée vers la dormeuse (texte B : « Et demain, le soleil
montant / Tu souriras en écoutant / Cette tranquille mélodie »). Le texte A possède
néanmoins une logique différente puisque l’auteur ne s’adresse pas à sa petite-fille.
Victor Hugo semble plutôt vouloir conter la beauté de la scène à laquelle il assiste.
D’ailleurs, dans l’ensemble du corpus, le spectacle de l’être endormi déclenche des
émotions assez positives, majoritairement liées à la beauté de l’être endormi. Dans le
texte C, la « dormante » est une « nageuse » (vers 3) rayonnant sur le « sable mouillé »
(vers 2), dont la beauté du corps retient l’attention du poète (vers 10 : « lécher tes
jambes », vers 11 et 12 : « ton corps abandonné respire le soleil / couleur de tes cheveux
ruisselants et dénoués »). De même, le texte A dépeint les « beaux petits pieds nus » de
Jeanne (vers 19). Aussi, la jeune Jeanne, qui dort, semble s’apparenter à un être
féérique, rejoignant les cieux dont elle provient (Texte A : vers 4 et 5 : « L’enfant
cherche à revoir Chérubin, Ariel / Ses camarades, Puck, Titania, les fées », vers 21 :
« une auréole entoure une immortelle », « c’est un astre »). D’ailleurs, outre la beauté de
l’être endormi, les textes du corpus démontrent que la vision de l’être endormi entraîne
le poète à imaginer que les dormeurs ont accès à une réalité autre (texte B : vers 19 et
20 « Ils dorment sans rêver à rien, / Dans le nuage aérien », texte C : « distraite comme
nuage et fraîche comme pluie / trompeuse comme l’eau légère comme vent »). Et, on
constate que cette réalité du sommeil est plus belle que la réalité du monde, comme
l’énoncent les textes A et B (texte A, vers 3 : « Cette terre est si laide », texte B, vers 21,
22 et 23 : « Et toi, près d’eux, tu dors aussi, / Ayant oubli le souci / De tout travail, de toutes dettes. »). Les êtres endormis déclenchent chez le poète une certaine inspiration,
portant son intérêt sur la beauté et la réalité.
Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des trois travaux d’écriture suivants.
Vous ferez le commentaire du texte A, « La Sieste » de Victor Hugo, en vous aidant du
parcours de lecture suivant :
1. Vous montrerez que l’enfant et son sommeil sont idéalisés.
2. Vous analyserez les émotions que suscite le spectacle de l’enfant endormi.
Le sujet propose deux axes d’analyse qu’il s’agit d’étudier. Voici certains
éléments relatifs à ces derniers.
1. L’enfant et son sommeil sont idéalisés.
Qu’est-ce que l’idéal ? L’idéal est, le plus souvent, considéré comme ce qui
s’approcherait de la perfection. On associe aussi à cette notion l’idée que l’idéal n’est
pas la réalité, qu’il est, au mieux, un but à atteindre. Ainsi, si le sommeil et l’enfant sont
idéalisés, nous serons amenés à étudier comment la peinture de ces derniers se détache
de la réalité.
- Vers 5 : « Ses camarades, Puck, Titania, les fées ». = ses camarades sont des
êtres féériques.
- Vers 5 : l’enfant est lié à Dieu : « ses mains quand il dort sont par Dieu
réchauffées » + « ce sommeil sacré » (vers 8).
- Le spectacle de l’être endormi suggère une autre réalité :
Vers 22 « semble », 23 : « On croit ».
2. Les émotions que suscite le spectacle de l’enfant endormie.
Comme nous l’avons suggéré avec les citations relevées ci-dessus, l’être endormi est
idéalisé et plonge donc le poète dans une rêverie, au sein de laquelle ses sentiments
sont liés à la contemplation d’un doux spectacle. Des vers 7 à 11, nous pouvons
constater la présence de cette émotion de par le double usage des points d’exclamation
ainsi que la gradation (qui pourrait s’apparenter à une épanorthose) du vers 11 : « Ces
apparitions, ces éblouissements ! ». Ce spectacle semble donc d’abord exalter le poète.
Elle le plonge, ensuite, dans la joie, comme le témoigne le vers 25 : « On la contemple,
on rit, on sent fuir la tristesse ». Nous remarquons d’ailleurs, de par l’usage de « on »,
que le sommeil suscite aussi une émotion, ou plutôt une sensation, de communion ; une
communion du grand-père avec sa fille et sa petite-fille, qui se reposent en même
temps, mais aussi avec le monde au sein duquel le « vent retient son souffle et n’ose
respirer » (vers 28).
Suggestion de problématique : En quoi et comment l’idéalisation de l’enfant et de son
sommeil plongent le poète dans une contemplation heureuse ?
Suggestion de plan :
I) La beauté d’une réalité endormie.
a) La belle Jeanne.
Voir les qualificatifs.
b) Une dormeuse angélique.
Voir les images.
II) Le repos en guise de rêve.
a) Le doux repos amène à la joie.
- Une autre réalité atteinte par le sommeil.
- Les parents et grands-parents se reposent.
b) Un monde de communion heureuse.
- Communion entre la nature et la dormeuse.
- Une mère et sa fille.
Conclure sur le réveil.
Conclusion : l’objet contemplé est beau et angélique. Son sommeil permet d’accéder à
un monde plus parfait, à la fois de par le rêve mais aussi de par la réalité terrestre qui,
endormie, est plus paisible.
La poésie vise-t-elle seulement à idéaliser le quotidien ?
Votre argumentation s’appuiera sur les textes du corpus, les textes étudiés en classe
et vos lectures personnelles.
Analyse du sujet > réflexion > introduction :
Un tel intitulé invite à vouloir trouver une visée à la poésie. Or, n’est-il pas un
peu réducteur de vouloir attribuer une seule visée à la poésie ? En outre, peut-on dire
que la poésie a une visée ou n’est-elle pas gratuite ? N’est-elle pas uniquement
l’inspiration du poète qui se retrouve couchée sur le papier, sans prétendre à rien, si ce
n’est, au mieux, à écrire ?
Attention : il s’agît de définir quotidien : de tous les jours > normalité, banalité.
Possibles reformulations de la question :
Comment et dans quelles limites la poésie s’intéresse-t-elle au quotidien ?
La visée de la poésie est-elle liée à la peinture du quotidien ou plutôt à son
dépassement ?
Possible plan :
I) Un intérêt pour le quotidien.
a) Tel qu’il est.
Zones : Apollinaire s’intéresse à des figures inexploitées de la poésie.
Paroles : Prévert dépeint le quotidien.
b) Tel qu’on voudrait qu’il soit ou ne soit pas.
Poésie engagée.
c) Tel qu’on le retranscrit.
Stylisation de par l’écriture > l’imagination d’un monde plus beau >
l’idéalisation.
Texte A.
II) Mais la poésie peut se détacher du quotidien.
a) S’intéresser aux émotions extraordinaires plus qu’au monde quotidien.
b) Se faire messagère d’un autre monde.
Le poète : interprète d’un autre monde, non accessible à tous.
Le Parnasse : parler du beau = se détacher du quotidien.
La suggestion d’une autre réalité des symbolistes + la recherche d’une
autre réalité des surréalistes.
Conclusion : si la poésie peut dépeindre le quotidien, il paraît maladroit
de la limiter à cette fonction. A vrai dire, on est en droit de se demander
si la poésie serait réellement poésie si elle venait à réaliser une simple
description du quotidien. Alors que la poésie est le texte stylisé par
excellence, il parait intéressant de se demander dans quelles mesures elle
peut se détacher du quotidien, notamment pour l’idéaliser. Alors qu’il est
possible de tendre à s’approcher d’un idéal en critiquant le quotidien, il
est aussi envisageable de toucher directement à cet idéal en dépeignant
une réalité autre. Mais, nous avons remarqué qu’en dépeignant une
réalité autre que celle qui est quotidienne, les poètes atteignent parfois
un autre monde, hors du quotidien.
La « dormeuse » de Claude Roy a fait un rêve lié aux sensations ressenties durant sa
sieste. Elle retranscrit de manière poétique son rêve dans son journal intime. Vous
rédigerez ce texte en vers ou en prose. Il comprendra au minimum une quarantaine de
lignes ou une vingtaine de vers.
Voici un extrait de ce que vous auriez pu écrire.
Conseil : porter une attention particulière aux sensations. à S’appuyer sur l’évocation
de ces sensations réalisée par Claude Roy :
- « pieds nus sur le sable mouillé »
- « la vague en chuchotant (…) / te flaire et vient lécher tes jambes étonnées / ton
corps abandonné respire le soleil / (…) tes cheveux ruisselants et dénoués ».
- « ma brûlante aux bras frais »
Dans ce rêve, j’étais en mer. Étais-je sur un radeau ? Étais-je sur une barque ?
Naviguais-je vers des horizons lointains et exotiques ? Je ne saurai plus le dire. Je ne
saurai me souvenir de rien de précis si ce n’est du bruit des vagues, qui chuchotait, qui
murmurait, qui glissait à mon oreille des clapotis d’eau dont le rythme s’approchait des
pulsations de mon cœur. Ce bruit de mer était-ce alors la mélodie de mes sentiments ?
« Envole-toi », criait les vagues. Vagues gisantes. Étonnement soudain. De la douceur à
la surprise. J’ai la sensation que mes pieds sont mouillés. Je suis tombée de mon
embarcation ! Mon esprit a chaviré ! Mon cœur s’est accéléré. Tout est confus et je me
perds. Je me noie. Je veux rejoindre la terre. Petit à petit, j’y arrive. Chimère lointaine
mais rassurante ! Je peux à nouveau sentir le soleil sur ma peau. (…)
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